Lionel Messi est tombé à genoux à l’intérieur du cercle central du stade Lusail, l’exaltation imprimée sur son visage alors que ses coéquipiers argentins couraient vers lui puis se sont empilés sur lui dans une célébration joyeuse.
Gonzalo Montiel venait de lancer le coup de pied décisif devant Hugo Lloris pour donner à l’Albiceleste une victoire spectaculaire aux tirs au but contre la France lors d’une finale de Coupe du monde pour les âges.
Ce fut le couronnement d’une carrière qui avait déjà tout. Tout sauf une médaille de vainqueur de la Coupe du monde.
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La Coupe du monde: un trophé tant attendu par Messi
Qatar 2022 était, selon les propres mots du joueur de 35 ans, une dernière chance de remporter le prix le plus convoité du football international.
Il s’agissait de la cinquième Coupe du monde de Messi, après sa première apparition sur la plus grande scène du tournoi de 2006 en Allemagne.
Avant dimanche, c’était en 2014 que l’Argentine avait perdu la finale contre l’Allemagne à la suite d’un but en prolongation de Mario Gotze.
Selon son ancien agent Fabian Soldini, Messi a avoué qu’il n’avait pas pu dormir pendant des mois après parce que la finale se « rejouait dans sa tête ».
Ses proches ont noté une différence dans l’état d’esprit du petit attaquant ces derniers mois. Il a montré un désir presque obsessionnel de se retirer du devoir international avec un livre d’histoires se terminant au Qatar.
Alors, que signifie le triomphe de l’Argentine pour l’héritage de Messi ?
Beaucoup, dont l’ancien attaquant allemand Jurgen Klinsmann et Mauricio Pochettino – l’ancien entraîneur de Messi au Paris Saint-Germain – ont déclaré que le numéro 10 argentin ne pouvait pas être prononcé dans le même souffle que son compatriote Diego Maradona ou le Brésilien Pelé sans titre de Coupe du monde.
Messi comme meilleur joueur de tous les temps:
Cet argument a été enterré. À tout le moins, Messi mérite maintenant d’être dans le débat « le meilleur de tous les temps ».
Et si ses réalisations au niveau du club doivent être prises en compte – il a remporté quatre médailles en Ligue des champions – il y a lieu de penser qu’il pourrait même devancer Pelé et Maradona. Mais c’est un argument pour un autre jour.
Il est maintenant temps de réfléchir au génie de Messi et à l’accomplissement collectif des hommes de Lionel Scaloni au Qatar.
Messi était bien plus que le capitaine de l’équipe de l’Albiceleste qui a remporté le troisième trophée de la Coupe du monde de l’Argentine et le premier en 36 ans.
Il a porté l’équipe sur ses propres épaules pendant une grande partie du tournoi et a marqué deux fois en finale pour terminer la campagne avec sept buts et trois passes décisives, une performance comparable à celle de Maradona en 1986.
Il a été reconnu pour ses exploits étonnants en remportant le Ballon d’or, décerné au meilleur joueur de la Coupe du monde. Ce n’était rien de moins que ce qu’il méritait.
L’Argentine est championne du monde et Messi a enfin le trophée dont il a tant rêvé.
